Le cercle familial ou la présence transgénérationnelle
Dans une famille caractérisée par la présence d’embonpoint ou d’obésité chez plusieurs de ses membres, le simple fait de manifester son souhait de perdre du poids peut être interprété comme le désir de s’en détacher, voire refuser la génétique qui nous a été transmise et, par conséquent, son appartenance même à cette famille et à ses origines.
Une mauvaise interprétation peut faire naître de faux sentiments chez vos proches : elle peut les blesser, les laisser avoir l’impression qu'ils ont tort de vous témoigner de l’amour à vous, qui refusez cet état physique qui caractérise votre famille. L’action d’entamer une transformation physique est alors directement associée à l’action de s’éloigner de l’amour qu’ils vous témoignent.
Ces fausses interprétations peuvent alors, non seulement vous faire douter du bienfondé de perdre du poids, mais également vous persuader que le fait de perdre du poids irait à l’encontre de ce qui vous a été transmis par votre famille...
Cette dualité dans vos sentiments – le désir de rejeter cette présence héréditaire dans votre état physique versus le désir d’accepter l’amour familial – peut inévitablement agir sur votre inconscient… et si vous ne réussissez pas à faire la part des choses, à accepter votre souhait de vous transformer au plus profond de vous, tous vos efforts pour perdre ces kilos seront vains, et ce, peu importe ce que vous ferez pour les perdre.
Dans le même registre que le cercle familial, on retrouve l’influence maternelle. Certaines mères, qui sont elles-mêmes dans la restriction alimentaire au quotidien, peuvent transmettre à leur enfant et, principalement à leur fille, cette condition de vie. Au fil du temps, l’enfant pourrait être tenté de l’inclure dans son propre quotidien pour répondre aux exigences de la mère… Cet ancrage exercé dès l’enfance se révélera, à l’âge adulte, particulièrement douloureux de s’en dégager, puisqu’il provient du pouvoir maternel…
Le besoin de réconfort
Le besoin de réconfort se traduit par l’expression « manger ses émotions », tenter de combler par la nourriture les diverses émotions qui traversent notre quotidien et avec lesquelles nous éprouvons une grande difficulté à cohabiter. Lorsqu’on mange, notre corps libère des endorphines qui permettent une détente qui nous apparaît bénéfique.
Mais, il existe d’autres options véritablement efficaces, que celle d’ingérer de la nourriture pour apaiser nos sentiments envers des situations ou des comportements d’individus; manger n’agira qu’à court terme et uniquement en compensant pour un manque souvent beaucoup plus profond. Le fait de choisir la nourriture pour résoudre (« combler ») un problème, ne règle en rien le problème. La nourriture ne fera que se stocker dans l’organisme, entraînant l’apparition de problèmes beaucoup plus importants, qui seront liés à cette prise de poids inévitable avec une trop grande absorption d’aliments, tels que la mauvaise conscience, la baisse d’estime de soi, entre autres.
Cette réaction est tout à fait humaine, puisqu’il est beaucoup plus simple de se réfugier pour ne pas souffrir, plus simple de fuir ces émotions négatives que de confronter ce qui nous met dans un tel état. Dès lors, la seule solution qui nous apparaît bénéfique et efficace pour notre moral se trouve dans une action qui nous apparaît inoffensive et qui nous procure un certain plaisir, un apaisement quasi instantané : manger.
Du coup, l’urgence d’accéder rapidement à quelque chose à se mettre sous la dent est bel et bien réelle, encourageant ainsi une dépendance à la malbouffe qui provoquera une sensation de plaisir instantané et convaincant, mais tout à fait illusoire et éphémère.
Lorsqu’on travaille à la perte de poids, nous sommes confrontés aux émotions. Et, si nous ne prenons pas le temps de les reconnaître, de les comprendre, de les vivre, et que nous nous tournons vers le seul moyen que nous connaissons pour les éviter, c’est-à-dire manger, nous demeurons en opposition avec elles, et rien n’est réglé. Le travail se révélera encore plus difficile. Il est donc essentiel d’accepter de devoir souffrir, ne serait-ce qu’un instant pour comprendre ces émotions et trouver d’autres solutions plus adéquates que le simple fait de manger.
Cela va bien au-delà que le simple fait de vouloir maigrir et combattre ces compulsions alimentaires. Cela est d’autant plus difficile, car ça requiert une attention particulière sur soi, une introspection, un vrai travail psychologique beaucoup plus complexe que la simple action de se reposer sur la nourriture pour « combler » un manque, fuir une émotion, se réfugier dans une zone tampon.
Le rapport au corps
Le fait d’avoir des kilos en trop devient pour certains individus un bouclier très efficace contre le monde qui les entoure. Cette protection peut également s’appliquer à tous signes de séduction; on se protège du simple fait qu’on pourrait plaire aux autres ou à soi-même, en enterrant tous ses désirs et ses fantasmes.
Et, qui dit maigrir, dit réinvestir un peu dans son sex-appeal, avoir foi en ses désirs et sa capacité de séduction. Entamer ce processus de transformation provoque inévitablement un pas vers l’inconnu qui peut réveiller en nous une certaine peur qui peut, à son tour, nous empêcher d’aller de l’avant, de maigrir.
Pour une personne qui a beaucoup de poids et qui connaît une perte rapide de kilos, les changements rapides que connaîtra son corps devront être accueillis positivement, comme une véritable transformation vers le meilleur. Cela va au-delà du simple fait de renouveler sa garde-robe. Cela implique de revisiter son corps, s’approprier sa nouvelle apparence physique, de redécouvrir…
Cette étape, cruciale pour une transformation réussie et durable, commandera de se faire confiance à soi-même, mais aussi à ce nouveau corps, dont on a rêvé et qui, aujourd’hui, est bel et bien réel. Perdre du poids, c’est aussi être prêt à accueillir tous les changements tant physiques que psychologiques qui surviendront durant le processus. Certains se sentiront perturbés, inquiets et anxieux et, parfois même, tentés de côtoyer une certaine dépression et, d’autres se souviendront avec nostalgie de l’état de sécurité dans lequel ils étaient lorsqu’ils étaient protégés par leur bouclier et songeront à y retourner…
La sévérité envers soi-même
Chez certaines personnes, la sévérité envers soi-même (ou le jugement de soi) est très présent. Chez les personnes qui ont des kilos en trop, une vie parfaite passe par l’obtention d’un corps parfait. Et, qui dit corps parfait, dit jouir d’un corps qui correspond aux codes de la minceur prônés par notre société moderne.
Ces codes ne sont réalistes, mais ils sous-entendent que maîtriser sa minceur, c’est maîtriser sa vie; être en mesure de tenir les rênes de sa vie sociale, amoureuse, professionnelle, ce qui va bien au-delà de la maîtrise de son corps et de ses rondeurs. Pour ces personnes qui sont dans la maîtrise, le contrôle, la sévérité envers leur corps et leur être tout simplement, elles sont fréquemment aux prises avec des troubles du comportement (sans arrêt dans la restriction alimentaire, dans l’hyper contrôle à tous les niveaux de leur vie), menant parfois à une perte de contrôle total.
D’un point de vue psychologique, ces personnes mèneront un vrai combat vers ce qu’on souhaiterait réellement, vers le fantasme du corps auquel on aspire, parce que nous sommes persuadés, qu’à partir du moment où nous avons un corps parfait, nous aurons une vie parfaite. Mais, c’est plutôt l’inverse… Le contact avec la réalité peut parfois créer un choc assez brutal, voire violent, de par le contraste entre ce en quoi nous croyons et ce en quoi nous devrions croire… dans notre processus décisionnel vers une perte de poids.
Si vous éprouvez des problèmes pour perdre du poids et que vous souhaitez vous engager dans un travail plus profond que le simple équilibre alimentaire, mais plutôt basé sur les émotions et sensations de faim, sachez que je propose des coachings personnalisés, où je vous propose de vous accompagner tout au long de votre démarche pour un résultat sain et durable.